samedi 7 février 2015

Ehpad : comment faire ?


Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)

Personnes concernées

Pour être accueilli en Ehpad, il faut :
  • avoir plus de 60 ans
  • et être dépendante, c'est-à-dire être en perte d'autonomie.
Certains Ehpad ne sont pas habilités à recevoir des bénéficiaires d'aide sociale, il est donc utile, en amont, de se renseigner auprès de l'établissement de son choix.
À noter : certains départements accordent des dérogations pour l'admission de moins de 60 ans en Ehpad. Il convient de se renseigner auprès de son conseil général.

Services proposés

Les prestations peuvent varier d'un établissement à un autre. Toutefois, la plupart du temps les établissements proposent :
  • un hébergement en chambre individuelle ou collective,
  • un service restauration, blanchisserie,
  • des activités de loisirs,
  • une aide à la vie quotidienne assurée par des agents de service dont la présence est assurée 24h/24h,
  • une surveillance médicale, des soins assurés en continu notamment par des infirmiers, des aides-soignants et aides médico-psychologiques... Certains établissements de taille importante peuvent employer un ou plusieurs médecins généralistes salariés. Ces derniers sont alors les médecins traitants des résidents.
    Il est utile de se renseigner sur la composition de l'équipe médicale lors de la visite d'un établissement.
Un Ehpad peut être public, associatif ou géré par une entreprise privée.

Démarche

L'intéressé doit effectuer sa demande d'admission au moyen du formulairecerfa n°14732*01.

Admission

Une fois admis, l'établissement doit fournir à la personne accueillie et à sa famille une information claire sur le fonctionnement de l'établissement, sur ses droits et ses obligations et ses conditions de prise en charge.
Un livret d'accueil, le règlement intérieur de l'établissement et un contrat de séjour (équivaut à un bail d'habitation) sont remis à chaque résident au moment de l'admission ; il détaille la liste et la nature des prestations offertes ainsi que leur coût prévisionnel.
À savoir : lors d'une entrée en établissement, comme pour tout déménagement, des démarches sont à accomplir auprès de certaines administrations. Pour obtenir la liste de ces démarches, il convient de se reporter à la page "Je déménage".

Tarification des prestations

Les prestations sont classées en 3 grandes catégories de tarification.

Tarif hébergement

Le tarif hébergement recouvre l'intégralité des prestations d'administration générale, d'hôtellerie, de restauration, d'entretien et d'animation. Il n'est pas lié à l'état de dépendance de la personne âgée et est donc identique pour tous les résidents d'un même établissement bénéficiant d'un même niveau de confort.
En cas de décès de la personne âgée, seules les prestations d’hébergement délivrées avant le décès peuvent être facturées à sa famille. Les sommes perçues d'avance doivent être restituées dans les 30 jours qui suivent le décès.
Aucune clause du contrat de séjour ne peut obliger la famille à payer des prestations d'hébergement non délivrées du fait du décès du résident.

Tarif dépendance

Le tarif dépendance recouvre l'intégralité des prestations d'aide et de surveillance nécessaires à l'accomplissement des actes de la vie courante. Il est évalué par un médecin en fonction du degré de dépendance de la personne âgée, à partir d'une grille nationale d'autonomie, gérontologie, groupe iso-ressources (Aggir). Ainsi, plus le résident est dépendant, plus le coût est élevé.

Tarif soins

Le tarif soins recouvre l'intégralité des dépenses de fonctionnement de l'établissement relatives aux charges du personnel. Il est directement versé à l'établissement par l'Assurance maladie, le résident n'a donc rien à payer, à l'exception des consultations de médecins généralistes ou spécialistes de ville qui ne sont pas incluses dans ce tarif et sont donc à sa charge. Les règles de remboursement sont alors les mêmes que s'il vivait à son domicile

Aides financières

En cas de ressources insuffisantes et lorsque les obligés alimentaires, c'est-à-dire les descendants de la personne âgée, ne peuvent contribuer au financement des dépenses du résident, les frais peuvent, selon les cas, être compensés en partie par :

les frais d'hospitalisation

Les frais d’hospitalisation et remboursement

Si vous êtes hospitalisé dans un établissement public ou une clinique privée conventionnée, l’Assurance Maladie rembourse vos frais d’hospitalisation à 80 %. Votre mutuelle peut prendre en charge les 20 % restant, ainsi que certains suppléments ou dépassements d’honoraires. Le forfait hospitalier reste alors à votre charge, sauf si vous remplissez les conditions d’exonération. Si vous choisissez une clinique privée non conventionnée, les frais restant à votre charge seront plus importants. Dans certaines situations, vos frais d’hospitalisation peuvent être intégralement remboursés. Pour en savoir plus, consultez le site ameli.fr 

Les frais pris en charge

Dans un hôpital public ou une clinique privée conventionnée, les frais liés à l'hospitalisation sont pris en charge à 80 % par l'Assurance Maladie (sauf cas particuliers). Vous serez remboursé après envoi à votre caisse d’Assurance Maladie du bon de sortie remis par l'établissement de soins lorsque vous le quittez.
L'Assurance Maladie prend en charge également une partie des soins réalisés avant ou après une hospitalisation.
Vous serez, par exemple, remboursé à 70 % lors d'une consultation chez un anesthésiste, avant une opération, et à 60 % si vous avez besoin de séances de rééducation après une intervention chirurgicale.

Les frais qui restent à votre charge

À votre sortie d'hôpital, vous aurez à régler :
  • le montant du ticket modérateur, c'est-à-dire la partie des dépenses de santé qui reste à votre charge après le remboursement de l'Assurance Maladie (20 % des frais d'hospitalisation), ainsi que le forfait journalier ;
  • les éventuels suppléments pour votre confort personnel, comme une chambre individuelle, le téléphone, la télévision, etc. ;
  • les dépassements d'honoraires médicaux s’il y a lieu (le patient doit être informé sur ces dépassements et donner son accord).
Toutefois, si vous avez une mutuelle ou une assurance santé complémentaire, ces frais peuvent être remboursés en partie ou en totalité. Renseignez-vous auprès de votre organisme pour savoir si votre contrat le prévoit.
Si vous n'avez pas de mutuelle et que vos ressources sont insuffisantes pour régler les frais d'hospitalisation qui restent à votre charge, deux recours s'offrent à vous :
  • déposer une demande de Couverture maladie universelle (CMU) complémentaire auprès de votre caisse d'Assurance Maladie ;
  • ou déposer une demande de prise en charge au titre de l'action sanitaire et sociale de votre caisse d'Assurance Maladie.

Le forfait hospitalier

Le forfait hospitalier représente la participation financière du patient aux frais d'hébergement et d'entretien entraînés par son hospitalisation.
Il est dû pour tout séjour supérieur à 24 heures dans un établissement hospitalier public ou privé, y compris le jour de sortie.
Depuis le 1er janvier 2010, le forfait hospitalier, fixé par arrêté ministériel, est de :
  • 18 euros par jour en hôpital ou en clinique ;
  • 13,50 euros par jour dans le service psychiatrique d'un établissement de santé.
L'Assurance Maladie ne rembourse pas ce forfait. Il est parfois pris en charge par les mutuelles ou les complémentaires santé, renseignez-vous donc auprès de votre complémentaire.
Toutefois, certains motifs d’hospitalisation peuvent vous permettre d’en être exonéré.
Consultez le site ameli.fr pour en savoir plus sur le forfait hospitalier.

Les cliniques privées non conventionnées

Les cliniques privées non conventionnées sont très peu nombreuses en France. Néanmoins, si vous choisissez ce type d'établissement, vous devez régler la totalité des frais à la clinique.
L'Assurance Maladie vous remboursera ensuite 80 % de vos frais de séjour et des honoraires médicaux, sur la base des tarifs en vigueur.
Attention, les cliniques privées non conventionnées appliquent des tarifs plus élevés que les tarifs en vigueur, les frais restant à votre charge peuvent donc être très importants. Renseignez-vous auprès de votre caisse d'Assurance Maladie avant votre admission.

perte d'autonomie chez une personne agée


des repères simples pour évaluer une perte d'autonomie chez une personne âgée

Les questions suivantes peuvent vous aider à appréhender la perte d'autonomie d'une personne âgée : elles illustrent à l'aide d'exemples concrets la façon dont celle-ci peut se manifester dans la vie quotidienne. Attention, elles ne remplacent pas l'évaluation effectuée par un professionnel de santé.

Pour chacune des questions suivantes, indiquez si la personne àgée a des difficultés à accomplir seule l'activité concernée (Pas de difficulté/difficulté moyenne/difficulté sévère).
La personne âgée a-t-elle une gêne dans les actes de la vie quotidienne ?
La personne âgée a-t-elle du mal à s'exprimer ?
Exemple de difficulté moyenne : la personne cherche ses mots en permanance et a du mal à finir certaines phrases.
La personne âgée a-t-elle du mal à se souvenir de l'heure, du jour, ou de l'endroit où elle est ?
Exemple de difficulté sévère : la personne ne se souvient pas de l'heure du repas
La personne âgée éprouve-t-elle des difficultés à marcher ?
Exemple de difficulté moyenne : la personne cherche toujours des points d'appui pour marcher
La personne âgée a-t-elle des difficultés à se laver ?
Exemple de difficulté sévère : la personne n'arrive pas à se laver elle-même le dos
La personne âgée a-t-elle des difficultés à s'habiller ?
Exemple de difficulté moyenne : la personne n'arrive pas à boutonner sa veste.
La personne âgée a-t-elle du mal à se lever, s'asseoir, ou se coucher ?
Exemple de difficulté moyenne : la personne a besoin de s'appuyer aux accoudoirs de son fauteil pour se lever.
La personne âgée a-t-elle du mal à couper les aliments ? À les éplucher ? À les manger ?
Exemple de difficulté sévère : la personne n'arrive pas à serrer son couteau.
La personne âgée va-t-elle aux toilettes seule ?
Exemple de difficulté moyenne : la personne n'arrive pas à aller au WC.